- Yeguada Los Siete Reinos

- 28 sept.
Le temps des sevrages est vite arrivé ! Nos premiers poulains déjà âgés de six mois, doivent dire au revoir à leurs mamans.

Nous entendons tout et son contraire sur les différentes méthodes de sevrage..
Nous avons pratiquement tout essayé, et notre expérience nous guide également au fil du temps.
Ce qu'il en ressort, en tout cas à notre élevage, c'est qu'essayer de faire un sevrage "progressif", n'est pas évident, c'est d'autant plus stressant pour les mères et leurs petits, car séparés plusieurs fois, puis remis ensemble, puis séparés à nouveau etc..Nous avons essayé également de séparer juste en mettant dans un paddock l'un à côté de l'autre, et ceci apporte du stress également. Le poulain voit sa mère, pleure dès qu'elle s'éloigne, la mère continue de produire du lait (risque de mamite) car elle voit toujours son poulain, qui lui ne peut pas têter..
Depuis quelques années, nous sevrons donc en emmenant tranquillement les juments dans des prés plus loin, à pied. Aucun hénissement, les juments savent, comprennent, qu'on est à cette période de l'année, elles sont incroyables, intelligentes, de vraies reines..
Les poulains eux, certains ne voient même pas leur maman partir, car oui ils ont déjà pris beaucoup d'indépendance de par eux-mêmes, et ne viennent que de temps en temps vers leurs mères pour une têtée.
Alors oui, au bout d'un moment les bébés comprennent que maman n'est pas là, mais ils sont entourés de leurs tata, leurs rythme de vie ne change pas, et du coup, ça passe très vite, et les poulains n'en souffrent pas.
C'est une étape importante dans la vie de nos poulains, et elle ne doit pas être ratée. Voir un poulain qui fait les 100 pas devant une clôture à longueur de journée parce qu'il ne peut pas rejoindre sa mère qu'il voit et qu'il entend, pour nous ce n'est pas notre vision du respect et confort du cheval.
C'est donc dans le plus grand des calmes, que nos juments sont séparées de leurs bébés, puis emmenées pour quelques semaines pour passer un bel automne entre mamans, tranquilles.
En septembre, quatre de nos bébés sont déjà sevrés, et nous continuons tranquillement, deux par deux, afin de diminuer le stress le plus possible et laisser grandir les jeunes, pas encore en âge d'être sevrés.


